ÉPHÉMÉRIDES
1608. — Millanges, l’imprimeur, estant décédé ses enfants, dont l’un estoit advocat, continuent l’imprimerie, d’où fut traictée une question sur ce subject, e consiste en ce qu’on disoit, sçavoir : si la vacation d’imprimeur dérogeoit à la qualité d’advocat. Ceux qui tenoyent l’affirmative allegoyent cette raison, à sçavoir : que l’imprimerie traînant après soy la vente des livres, par consequent cela estant faict de marchandise prohibée à la qualité d’advocat, ergo, disoyent-ils, Testât d’imprimeur, puisqu’il est marchant, déroge à celuy d’advocat. Pour moy, je m’en remets au Parlement, qui est plus fort que le papier; mais si je debvois donner mon advis, je tiendrais le parti de la négative. (Gaufreteau, II, page 34.)
23 novembre 1708. — Sont entrés dans la chambre : Messieurs de Cayzac, Tanesse, Beaune, Drouillard et Chaumeton Jurats et Duboscq clerq de ville.
Il a esté délibéré que pour exécuter le dessain de finir la prome¬ nade sur les fossés de l’hostel de ville et devant le collège continuant le long des d. fossés jusques au bout des fossés des tanurs; le sieur Chaumeton Jurat seroit chargé comme il se charge de faire venir des tilleuls et autres espèces d’arbres comme et don il le jugeroit à propos et qu’il pourvoiroit aux autres embellissemens convenables à la d. exécution aux frais des deniers de la ville, servant la d. pro¬ menade au plaisir et récréation des habitans et à la décoration de la présante ville, comme aussy de faire un quay le long de la rivière depuis le quay bourgeois jusques à celluy des Salinières. »
E. R.